Sylvie Derely a commencé sa vie artistique dans le nord de la France par la peinture : fresques, paravents, créations pour le textile, rien ne la prédestinait, à vrai dire, à la sculpture. C’est en arrivant à Lyon dans les années 1990 qu’elle s’initie d’abord au travail de l’argile à l’école d’art de la ville, poussée par un professeur qui sait cultiver son enthousiasme et son talent. Parallèlement, elle dessine énormément, surtout des modèles vivants qui nourriront ensuite tout son art. Le passage au plâtre, puis au bronze, se fait de manière naturelle et aujourd’hui, ses créations, fortes de ses constantes observations du corps humain, sont uniquement constituées de personnages. Son art a atteint un degré de maîtrise qui se passe de l’exacte morphologie pour ne garder que l’émotion et le mouvement. Tout naît dans le fil de fer, de cuivre ou d’étain qui sert d’armature au plâtre et de squelette au personnage. Habillé de plâtre, à la spatule ou à la bandelette, il prend vie dans une extrême économie de moyens. Chaque coup de pouce compte, disant l’inclinaison, l’instantané du mouvement, l’arrêt sur image.